le livre Le Taureau de La Havane - Éditions du Canoë Louis-Ferdinand Despreez
18,00 €
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Coup de coeur

Pages:216
Éditeur:Les Éditions du Canoë
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NOTES DES LECTEURS

NOTRE PITCH

En préambule, l’auteur qualifie très justement son livre de « farce tropicale inspirée de faits réels ». Le fait réel avéré est ici le don par Cuba d’un taureau au Laos, son pays frère communiste, dans les années 90.

Avec son imagination débordante, Louis-Ferdinand Despreez nous entraine alors dans un improbable et loufoque récit : offert par Castro, ce fameux taureau Fidelito (ça ne s’invente pas !) est chargé d’ensemencer les vaches laotiennes ; le fruit de cette production reviendra à Cuba afin de reconstituer le cheptel cubain !

Il y est question bien entendu du contexte géopolitique, deux ans après la chute du mur, et du fascinant Fidel Castro dont on partage les pensées les plus fantaisistes.

Le récit est mené tambour battant et l’on sent, malgré le côté moqueur et rocambolesque de cette affaire, un vrai attachement de l’auteur pour le Laos et pour Cuba, dont il connut les geôles quelques temps dans sa prime jeunesse.

On se délecte ici encore de cette écriture tout à la fois piquante, exigeante et matinée d’argot. « Un romancier, un écrivain, c’est quelqu’un qui a du style » a déclaré l’auteur dans une interview... Pour notre plus grand plaisir, le doute n’est définitivement pas permis en ce qui le concerne !

FRAGMENT "Le Taureau de La Havane"

« C’était ça, en quelques mots, le fameux secret qu’on s’évertuait à cacher, l’arme imparable de la Revolution cuvée 1991 : des burnes cubaines de la taille d’une bonne grosse papaye pour sauver la race bovine menacée ! (…) L 'étalonCubano ferait pour la cause du peuple des heures supplémentaires au Pays du Million d'éléphants et besognerait du lundi au dimanche sans relâche. Trois cent soixante-cinq jours par an ! Le Jefe avait calculé qu'en une seule année de passion amoureuse torride dans les rizières et les estancias du Laos, ce reproducteur de masse dont la vaillance socialo machiste ne saurait être prise en défaut ensemencerait bravement vingt et un mille neuf cents mères porteuses indochinoises ! Pas du boulot de dilettante… (…) 
En trois ans, Cuba aurait ainsi à nouveau un cheptel digne des grandes plaines argentines. Et de quoi recommencer à rissoler joyeusement le picadillo dans les foyers ! Sans oublier des millions de litres de lait pour remplir les congélateurs de crème glacée aux vingt-huit parfums et vingt-cinq délicieuses combinaisons à trois boules du Coppelia Havana ! Tout était bien… L'avenir reprenait des couleurs roses plus apaisantes et le Comandante s'endormit comme un bébé la bouche ouverte en ronflant et en bavant un peu sur sa vareuse verte pendant que la vénérable Volga remontait le paseo Maleconet la calle Obispo. »

LES MOTS QUI VIENNENT

Cuba – Laos - Fidel Castro - humour

ATOUTS

La langue – l’histoire abracadabrantesque et réjouissante – le contexte historique

MOOD

Au vert, à proximité des vaches ! 

Romancier sud-africain, né en 1955, engagé aux côtés de l’ANC de Nelson Mandela, Louis-Ferdinand Despreez a été conseiller de plusieurs chefs d’État africains. Depuis sa résidence de Pretoria, il a parcouru pendant trois décennies le continent africain du Cap au Caire et de Zanzibar à Sao Tomé dans le cadre de ses missions.

Il vit désormais sur un bateau dans l’océan Indien et le Pacifique et ne se consacre plus qu’à l’écriture. Il a publié La Mémoire courte en 2006, Le Noir qui marche à pied en 2008 chez Phébus, La Toubabesse à la Différence en 2016, Bamboo Song en 2021 aux éditions du Canoë.

Détails du produit

Bamboo song - Éditions du Canoë

Fiche technique

Pages
216
Éditeur
Les Éditions du Canoë

La presse en parle

La maison des cultures asiatiques

Septembre 2023

Un voyage plein de ravissement et de surprise

(…) D’origine huguenote française, Louis-Ferdinand Despreez, nous fait l’honneur de rédiger ses écrits dans la langue de Molière. Avec une connaissance du français que bien de nos ternes académiciens pourraient lui envier, il édifie un récit auquel on adhère sans réserve. Tant par la subtilité des sujets déployés que par une mise en forme d’une maîtrise digne d’Audiard père. D’ailleurs, à propos de son style, il reconnaît lui-même que « Comme ce que j’écris dans mes romans n’est ni correct ni convenable, il m’a semblé que le français me permettrait d’aller beaucoup plus loin dans mes imprécations. L’argot français permet de mettre de la distance entre les mots et les situations. » Le lecteur a ainsi une bonne idée du ton de son ouvrage. Ce qui n’empêche pas l’auteur d’avoir un très sérieux bagage politique qui permet une immersion totale dans les arcanes du pouvoir et de l’histoire pour notre plus grand plaisir. S’ensuit alors une écriture jubilatoire toute en distanciation sur la vanité humaine et, en même temps, pleine de compassion pour les petites gens.

RFI

30 Septembre 2023

Écoutez Louis Ferdinand Despreez sur RFI

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