Les Trois Sœurs qui faisaient danser les exilés
Aurélia Cassigneul-OjedaCultiver ses racines
« Je suis né quelque part, laissez-moi ce repère ou je perds la mémoire », ça vous dit quelque chose ? On fredonne ce couplet et on se dit qu’il avait bien raison notre ami Maxime Le Forestier.
Pourtant, certains essaient bien d’oublier, de gommer leur passé, leur patrimoine. Quel dommage de vouloir mettre sous silence toute cette richesse, de ne pas partager, de ne pas en faire une force ! Car la racine vient de radix en latin, la source, le fondement. Vérifiez avec vos amis architectes mais sans fondation, l’immeuble s’écroule.
En parlant d’architecture, les formidables beaux-livres des éditions Jonglez mettent en avant un patrimoine justement, abandonné certes, mais toujours sur pied. Ces vieilles pierres résistent au temps, comme des témoins d’une histoire commune.
Parmi les textes, vous irez à la rencontre de personnages extrêmement touchants qui tentent à tout prix de cultiver leurs racines. Terriblement attachés à leur terre, ils nous embarquent dans leur cheminement, dans leurs doutes, leurs tiraillements.
Un dernier mot, ou plutôt un proverbe juif qui nous est cher : “On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes.” On adhère et on s’y efforcera.
Les Aventures de l’infortuné marrane Juan de Figueras
Jean-Pierre Gattégno