
Salina - Les trois exils

NOTES DES LECTEURS
NOTRE PITCH
Trois fils. Trois exils. Une vie entière à hurler dans le silence.
Quand le récit débute, Salina est morte. C’est son dernier fils, Malaka, qui la mène jusqu’à sa dernière demeure, l’île des morts, où elle pourra enfin reposer en paix. Sur le chemin, il raconte. Il dit l’enfance rejetée, l’amour violé, la maternité arrachée, la vengeance comme unique oxygène.
Dès les premières pages, on est saisi par la langue de Laurent Gaudé, incantatoire, charnelle, tragique. On retrouve ici la puissance mythique de La Mort du roi Tsongor, mais concentrée dans une voix de femme, lumineuse et indomptable. Salina, c’est un personnage de tragédie grecque dans le désert : c’est Antigone, Médée, une héroïne façonnée par la poussière, le feu et la rage de vivre.
Ce roman, c’est aussi un cri : contre les traditions qui asphyxient, contre l’exil imposé, contre l’injustice de naître étrangère à jamais. Une fresque brûlante qui mêle poésie, violence et grâce.
À la croisée du mythe et de l’intime, ce roman de transmission et de révolte est porté par l’amour d’un fils pour sa mère damnée. Un texte coup de poing, bouleversant dont chaque mot semble taillé dans le roc.
FRAGMENT de Salina
« Moi, Malaka, fils élevé dans le désert par une mère qui parlait aux pierres, je vais raconter Salina, la femme aux trois exils. Je vais dire ma mère qui git là, au fond de la barque, et le monde qui apparaitra sera fait de poussière et de cris. À l'époque où le monde a accueilli sa vie, il y avait des soleils qui faisaient saigner la peau et un désir de vengeance sauvage. À l'époque où le monde a accueilli sa vie, il y avait une enfant venue de nulle part. Elle est née loin, Salina, si loin que personne ne connait le lieu exact ni de qui elle fut l'enfant, pas même elle.
Moi, Malaka, qui dois faire le récit de sa vie pour que le cimetière décide de s'ouvrir ou pas, je choisis de commencer par ce jour de marche, à l'autre bout de sa vie, car c'est là que tout débute. Un jour de chaleur épaisse où un village entier a tourné la tête vers les montagnes. Les mots que je vais prononcer, je les tiens de loin. Je n'ai pas connu ces jours rêches de combat. Ma mère me les a racontés mais elle ne s'en souvenait pas non plus. Elle les tenait d'une autre voix : celle de Mamambala. C'est elle qui lui a raconté ce que je vais dire. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Exil – vengeance – filiation – mythe moderne – désert
ATOUTS
Un récit court et brut, d’une densité bouleversante – une écriture incandescente - une voix de femme puissante et inoubliable
MOOD
Une envie de légende aux résonances sacrées
Né en 1972, l'écrivain et dramaturge Laurent Gaudé est un auteur prolifique. Parmi ses créations, on retrouve des pièces de théâtre telles que Cris et des romans remarquables comme La Mort du roi Tsongor, lauréat du prix Goncourt des lycéens 2002 et du prix des Libraires 2003. Il a également marqué les esprits avec son roman Le Soleil des Scorta, lauréat du prix Goncourt 2004 et du prix Jean-Giono 2004, Eldorado en 2006 et un recueil de nouvelles intitulé Dans la nuit Mozambique (tous édités chez Actes Sud).
Détails du produit
Fiche technique
- Pages
- 160
- Éditeur
- Actes Sud
La presse en parle
Le Nouveau Magazine Littéraire
2018
On se laisse emporter par son lyrisme et ses thèmes légendaires
France 5
2018
Puissant
RTL
oct. 2018
D’une puissance folle
Paris Match
2018
Une plume aussi vibrante que captivante
France Inter
nov. 2018
Magnifique fable d’amour et de haine
L’Obs
2018
D’une beauté implacable
Le Point
2018
Un crack du conte et de la fable
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Trois fils. Trois exils. Une vie entière à hurler dans le silence.
Quand le récit débute, Salina est morte. C’est son dernier fils, Malaka, qui la mène jusqu’à sa dernière demeure, l’île des morts, où elle pourra enfin reposer en paix. Sur le chemin, il raconte. Il dit l’enfance rejetée, l’amour violé, la maternité arrachée, la vengeance comme unique oxygène.
Dès les premières pages, on est saisi par la langue de Laurent Gaudé, incantatoire, charnelle, tragique. On retrouve ici la puissance mythique de La Mort du roi Tsongor, mais concentrée dans une voix de femme, lumineuse et indomptable. Salina, c’est un personnage de tragédie grecque dans le désert : c’est Antigone, Médée, une héroïne façonnée par la poussière, le feu et la rage de vivre.
Ce roman, c’est aussi un cri : contre les traditions qui asphyxient, contre l’exil imposé, contre l’injustice de naître étrangère à jamais. Une fresque brûlante qui mêle poésie, violence et grâce.
À la croisée du mythe et de l’intime, ce roman de transmission et de révolte est porté par l’amour d’un fils pour sa mère damnée. Un texte coup de poing, bouleversant dont chaque mot semble taillé dans le roc.
FRAGMENT de Salina
« Moi, Malaka, fils élevé dans le désert par une mère qui parlait aux pierres, je vais raconter Salina, la femme aux trois exils. Je vais dire ma mère qui git là, au fond de la barque, et le monde qui apparaitra sera fait de poussière et de cris. À l'époque où le monde a accueilli sa vie, il y avait des soleils qui faisaient saigner la peau et un désir de vengeance sauvage. À l'époque où le monde a accueilli sa vie, il y avait une enfant venue de nulle part. Elle est née loin, Salina, si loin que personne ne connait le lieu exact ni de qui elle fut l'enfant, pas même elle.
Moi, Malaka, qui dois faire le récit de sa vie pour que le cimetière décide de s'ouvrir ou pas, je choisis de commencer par ce jour de marche, à l'autre bout de sa vie, car c'est là que tout débute. Un jour de chaleur épaisse où un village entier a tourné la tête vers les montagnes. Les mots que je vais prononcer, je les tiens de loin. Je n'ai pas connu ces jours rêches de combat. Ma mère me les a racontés mais elle ne s'en souvenait pas non plus. Elle les tenait d'une autre voix : celle de Mamambala. C'est elle qui lui a raconté ce que je vais dire. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Exil – vengeance – filiation – mythe moderne – désert
ATOUTS
Un récit court et brut, d’une densité bouleversante – une écriture incandescente - une voix de femme puissante et inoubliable
MOOD
Une envie de légende aux résonances sacrées