
Bamboo song, le plénipotentiaire du vent
Louis-Ferdinand DespreezEn 1935, Aman Makonnen, un Éthiopien métis, est envoyé en émissaire pour obtenir de l’aide du roi Sisavang Hong du Laos, alors que Mussolini...
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Coup de coeur
NOTES DES LECTEURS
En préambule, l’auteur qualifie très justement son livre de « farce tropicale inspirée de faits réels ». Le fait réel avéré est ici le don par Cuba d’un taureau au Laos, son pays frère communiste, dans les années 90.
Avec son imagination débordante, Louis-Ferdinand Despreez nous entraine alors dans un improbable et loufoque récit : offert par Castro, ce fameux taureau Fidelito (ça ne s’invente pas !) est chargé d’ensemencer les vaches laotiennes ; le fruit de cette production reviendra à Cuba afin de reconstituer le cheptel cubain !
Il y est question bien entendu du contexte géopolitique, deux ans après la chute du mur, et du fascinant Fidel Castro dont on partage les pensées les plus fantaisistes.
Le récit est mené tambour battant et l’on sent, malgré le côté moqueur et rocambolesque de cette affaire, un vrai attachement de l’auteur pour le Laos et pour Cuba, dont il connut les geôles quelques temps dans sa prime jeunesse.
On se délecte ici encore de cette écriture tout à la fois piquante, exigeante et matinée d’argot. « Un romancier, un écrivain, c’est quelqu’un qui a du style » a déclaré l’auteur dans une interview... Pour notre plus grand plaisir, le doute n’est définitivement pas permis en ce qui le concerne !
« C’était ça, en quelques mots, le fameux secret qu’on s’évertuait à cacher, l’arme imparable de la Revolution cuvée 1991 : des burnes cubaines de la taille d’une bonne grosse papaye pour sauver la race bovine menacée ! (…) L 'étalon Cubano ferait pour la cause du peuple des heures supplémentaires au Pays du Million d'éléphants et besognerait du lundi au dimanche sans relâche. Trois cent soixante-cinq jours par an ! Le Jefe avait calculé qu'en une seule année de passion amoureuse torride dans les rizières et les estancias du Laos, ce reproducteur de masse dont la vaillance socialo machiste ne saurait être prise en défaut ensemencerait bravement vingt et un mille neuf cents mères porteuses indochinoises ! Pas du boulot de dilettante… (…)
En trois ans, Cuba aurait ainsi à nouveau un cheptel digne des grandes plaines argentines. Et de quoi recommencer à rissoler joyeusement le picadillo dans les foyers ! Sans oublier des millions de litres de lait pour remplir les congélateurs de crème glacée aux vingt-huit parfums et vingt-cinq délicieuses combinaisons à trois boules du Coppelia Havana ! Tout était bien… L'avenir reprenait des couleurs roses plus apaisantes et le Comandante s'endormit comme un bébé la bouche ouverte en ronflant et en bavant un peu sur sa vareuse verte pendant que la vénérable Volga remontait le paseo Maleconet la calle Obispo. »
Cuba – Laos - Fidel Castro - humour
La langue – l’histoire abracadabrantesque et réjouissante – le contexte historique
Au vert, à proximité des vaches !
Romancier sud-africain, né en 1955, engagé aux côtés de l’ANC de Nelson Mandela, Louis-Ferdinand Despreez a été conseiller de plusieurs chefs d’État africains. Depuis sa résidence de Pretoria, il a parcouru pendant trois décennies le continent africain du Cap au Caire et de Zanzibar à Sao Tomé dans le cadre de ses missions.
Il vit désormais sur un bateau dans l’océan Indien et le Pacifique et ne se consacre plus qu’à l’écriture. Il a publié La Mémoire courte en 2006, Le Noir qui marche à pied en 2008 chez Phébus, La Toubabesse à la Différence en 2016, Bamboo Song en 2021 aux éditions du Canoë.
Septembre 2023
Bamboo song, le plénipotentiaire du vent
Louis-Ferdinand DespreezEn préambule, l’auteur qualifie très justement son livre de « farce tropicale inspirée de faits réels ». Le fait réel avéré est ici le don par Cuba d’un taureau au Laos, son pays frère communiste, dans les années 90.
Avec son imagination débordante, Louis-Ferdinand Despreez nous entraine alors dans un improbable et loufoque récit : offert par Castro, ce fameux taureau Fidelito (ça ne s’invente pas !) est chargé d’ensemencer les vaches laotiennes ; le fruit de cette production reviendra à Cuba afin de reconstituer le cheptel cubain !
Il y est question bien entendu du contexte géopolitique, deux ans après la chute du mur, et du fascinant Fidel Castro dont on partage les pensées les plus fantaisistes.
Le récit est mené tambour battant et l’on sent, malgré le côté moqueur et rocambolesque de cette affaire, un vrai attachement de l’auteur pour le Laos et pour Cuba, dont il connut les geôles quelques temps dans sa prime jeunesse.
On se délecte ici encore de cette écriture tout à la fois piquante, exigeante et matinée d’argot. « Un romancier, un écrivain, c’est quelqu’un qui a du style » a déclaré l’auteur dans une interview... Pour notre plus grand plaisir, le doute n’est définitivement pas permis en ce qui le concerne !
« C’était ça, en quelques mots, le fameux secret qu’on s’évertuait à cacher, l’arme imparable de la Revolution cuvée 1991 : des burnes cubaines de la taille d’une bonne grosse papaye pour sauver la race bovine menacée ! (…) L 'étalon Cubano ferait pour la cause du peuple des heures supplémentaires au Pays du Million d'éléphants et besognerait du lundi au dimanche sans relâche. Trois cent soixante-cinq jours par an ! Le Jefe avait calculé qu'en une seule année de passion amoureuse torride dans les rizières et les estancias du Laos, ce reproducteur de masse dont la vaillance socialo machiste ne saurait être prise en défaut ensemencerait bravement vingt et un mille neuf cents mères porteuses indochinoises ! Pas du boulot de dilettante… (…)
En trois ans, Cuba aurait ainsi à nouveau un cheptel digne des grandes plaines argentines. Et de quoi recommencer à rissoler joyeusement le picadillo dans les foyers ! Sans oublier des millions de litres de lait pour remplir les congélateurs de crème glacée aux vingt-huit parfums et vingt-cinq délicieuses combinaisons à trois boules du Coppelia Havana ! Tout était bien… L'avenir reprenait des couleurs roses plus apaisantes et le Comandante s'endormit comme un bébé la bouche ouverte en ronflant et en bavant un peu sur sa vareuse verte pendant que la vénérable Volga remontait le paseo Maleconet la calle Obispo. »
Cuba – Laos - Fidel Castro - humour
La langue – l’histoire abracadabrantesque et réjouissante – le contexte historique
Au vert, à proximité des vaches !
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