Les Malchanceux
NOTES DES LECTEURS
NOTRE PITCH
Attention, "Objet littéraire" ! Par sa forme et sa conception, ce livre coffret a suscité notre curiosité : 27 chapitres non reliés entre eux et non numérotés… Chacun a ici le loisir de les découvrir dans l’ordre qu’il le souhaite, quelle liberté ! Seuls la précieuse préface signée Jonathan Coe, le premier chapitre et le dernier sont à lire à l’usuel.
On a eu envie de jouer et on a découvert notre version de ce roman. Si chaque lecteur découvre une chronologie différente, le pitch est bien le même pour tous : une histoire d’amitié de jeunesse disparue. Le narrateur, journaliste sportif, se rend dans une ville des Midlands pour chroniquer un match de foot ; il se remémore alors sa rencontre dans cette même ville avec son ami Tony, décédé depuis... Ce récit va nous emporter dans ses souvenirs, empreints de nostalgie.
La forme expérimentale du livre permet de coller au mieux aux cheminements aléatoires de la pensée puisque les flashbacks n’imposent pas d’ordre précis. Parfois noir et parfois teinté d’humour, ce texte émouvant est empreint d’une franchise qui ne grandit pas toujours l’auteur. Un objet littéraire résolument original dont on garde longtemps le souvenir et que l’on peut relire plusieurs fois sans jamais lire le même texte !
FRAGMENT DE Les Malchanceux
« Des amis, certains que je connaissais, je les avais pas revus depuis mon séjour dans cette ville, à l'université, aux côtés de la famille, son père, digne, résigné, et June déjà seule, endeuillée, perdue, son visage encore empreint de toute la douleur qu'elle avait supportée, et sa mère était là réconfortante, elle faisait ce qu'elle pouvait, ça se voyait bien. Et puis on nous a reconduits à la maison, je sais plus qui, mais je me souviens qu'on était à l'étroit, dans cette voiture, trois ou quatre à l'arrière, et sur la route qui nous emmenait sur la colline, en passant par le sommet, j’ai tourné la tête et j'ai regardé le crématorium, derrière nous, ensoleillé et baigné d'une brume légère, venue de la mer sans doute, une colonne s'élevait de la cheminée, à la verticale, si tant est que la fumée puisse s'élever ainsi, dans la brume, dans le ciel, bien trop nette, mais réelle tellement réelle. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Étonnant – expérimental – jeunesse - Angleterre - nostalgie
ATOUTS
Singularité - beauté de l’objet – récit infini
MOOD
Bien installé afin de pouvoir sortir les chapitres du coffret !
Fils d'un magasinier et d'une barmaid, Bryan Stanley Johnson est né à Hammersmith en 1933 et, à l'exception de la guerre durant laquelle il a été évacué, a vécu à Londres presque toute sa vie. Marié à Virginia Ann Kimpton, il est le père de deux enfants.
B.S. Johnson est l'auteur de sept romans publiés aux éditions Quidam : les Gens qui voyagent (pour lequel il a obtenu le Gregory Award en 1962), Albert Angelo (1964), Chalut (prix Somerset Maugham en 1967), Maîtresse normale (1971), R.A.S Infirmière Cheffe (1971), Double Entrée de Christie Malry (1973), Voyez la vieille dame décemment (publié posthumément en 1975). Ses maîtres sont Sterne, Joyce et Beckett ; à ses yeux, le roman doit attirer l'attention du lecteur sur sa propre artificialité.
Outre deux volumes de poésie, il est aussi l'auteur de nouvelles et de pièces de théâtre. Il a également travaillé pour la télévision et le cinéma.
B.S. Johnson s'est suicidé le 13 novembre 1973.
Détails du produit
Fiche technique
- Pages
- 170
- Éditeur
- Quidam
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