Le livre Enrico Metz rentre chez lui de Claudio Piersanti Quidam Editeur
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Enrico Metz rentre chez lui

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NOTES DES LECTEURS

NOTRE PITCH

Le livre pourrait commencer avec la célèbre phrase de Mandela : Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. Enrico Metz, homme puissant, avocat d’affaires, décide de s’installer dans son village natal après avoir perdu pouvoir et réputation. Mais alors qu’il pourrait sombrer et vivre dans le passé, il fait le bilan et aborde sa nouvelle vie avec détachement.

Sans détails sur sa vie d’avant, on se prend d’amitié pour ce nouveau Enrico Metz, pour ses amis, anciennes grandes figures devenues des grands-pères sages. Et on assiste également impuissants au rouleau compresseur des cancans d’une petite ville de province et au mécanisme de corruption du monde des affaires en Italie. Savoureux !

FRAGMENT

« Le professeur lui présenta le conférencier, mais Metz se limita à quelques compliments vagues, et l’autre resta là sans rien dire, un sourire figé sur le visage, prêt à recevoir d’autres compliments. Metz le regarda de loin pendant qu’il serrait d’autres mains, en se disant que lui aussi avait souri ainsi pendant des années, le sourire vague des hommes obligés de fréquenter beaucoup de monde. Des dizaines, des centaines de mains sans visage. »

LES MOTS QUI VIENNENT

Sagesse – pouvoir – changement de vie – voisinage - détachement

ATOUTS

Un personnage attachant – cette philosophie de lâcher-prise - l'ambiance

MOOD

Lors d’un changement de vie !

Claudio Piersanti est un écrivain et scénariste italien né à Canzano en 1954. Avec Enrico Metz rentre chez lui, il nous livre son roman le plus achevé après Luisa et le Silence (1997, prix Viareggio) et Le Pendu (2000), tous deux chez Actes Sud. 

Détails du produit

Enrico Metz rentre chez lui - Quidam

Fiche technique

Pages
212
Éditeur
Quidam

La presse en parle

L'unitÀ

16 jan. 2006

C’est comme si Piersanti avait écrit, avec le talent que beaucoup lui reconnaissent désormais, deux destins : celui d’une petite ville retranchée derrière ses rituels, et celui d’un homme génial qui a d’abord su vaincre, avant de savoir perdre.

L'indice

avr. 2006

Un personnage extraordinaire

Le personnage extraordinaire d’Enrico Metz, héros lumineux de ce roman, rassemble en lui toutes les figures provinciales précédentes de Claudio Piersanti ; mais il se présente — puis se confirme — comme le résumé, très italien, de certains grands noms de la littérature mondiale du XXe siècle, un peu Herzog, un peu Stiller, un peu Humbert et un peu von Aschenbach, condensant les illusions, puis les amères déceptions, d’un siècle arriviste, souvent victime d’un excès d’ambition, auto-phagocyté par ses propres frénésies.

remue.net

Printemps 2008

un texte fouillé, calé au plus près du vivant

(...) On y reconnaît, dès les premières pages, le Piersanti que l’on apprécie, celui qui, au détour d’une phrase fluide, sait devenir grinçant, sarcastique, efficace tout en restant d’un aplomb et d’un flegme imparables. Ces flèches (la plupart du temps dirigées contre les puissants ou leurs sbires), il les décoche paisiblement, au milieu d’une scène, d’un portrait, d’un dialogue avant de poursuivre, comme si de rien n’était, l’histoire qu’il veut fixer. Ici, il déroule celle d’un avocat de renom : Enrico Metz qui, après la faillite et avant le suicide de l’homme d’affaires pour lequel il travaillait, décide de quitter définitivement Milan pour regagner sa ville d’origine. Cet homme qui rentre pour tenter de remettre de l’essentiel dans sa vie de façon à la finir le plus harmonieusement possible va très vite se rendre compte de ce qu’il en est des conflits à l’œuvre dans une modeste ville de province. Ne pas s’en mêler est inévitablement perçu comme une dérobade. Ou comme une fierté mal placée. Il faut coûte que coûte prendre position. Pour ou contre des gens qui tous se haïssent. Etre à côté ne préserve de rien. Les coups pleuvent. Et Metz ne peut les éviter. (…) Il brosse le portrait changeant et le destin d’un homme qui a choisi d’occuper son corps et ses mains (en travaillant la terre ou en manipulant des jeux de cartes) pour laisser un peu moins de prise à la pensée. Claudio Piersanti ne sombre jamais dans la caricature. Et pas plus dans le moralisme. L’homme (d’une force indéniable) qu’il suit est mis à nu jusque dans ses travers, ses contradictions et ses faiblesses au fil d’un texte fouillé, calé au plus près du vivant.

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