
Murène

NOTES DES LECTEURS
NOTRE PITCH
1956. François a 22 ans, il est amoureux, sportif et a la vie devant lui. Jusqu’à l’accident… Une électrocution par une catenaire le laisse amputé de ses bras. Désormais totalement dépendant, François se fige dans un quotidien d’humiliations ordinaires, de regards fuyants, de gestes qu’on ne peut plus faire. Les prothèses n’en sont encore qu’à leur balbutiement, aucun appareillage ne va pouvoir l’aider. Même l’amour ne semble pas surmonter cette épreuve.
Et puis… une murène. Oui, une murène entre deux vitres d’aquarium, si laide, mais qui ondule pourtant avec grâce, dans son élément. C’est l’étincelle. Une envie renaît : nager, se mouvoir autrement. Se réinventer tout simplement. On suit alors avec beaucoup d’émotion la métamorphose et ce retour à la vie de François. Nous vivons aussi les débuts du handisport jusqu’aux jeux paralympiques de Tokyo en 1964.
Dans ce roman d’une rare intensité, Valentine Goby nous livre avec beaucoup de sensibilité l’après, les différentes étapes de l’enfermement à la reconstruction. Une vraie leçon de courage sans pathos. Un roman juste et lumineux dans lequel l’art du Kintsugi, « les cicatrices précieuses », prennent tout leur sens !
FRAGMENT de Murène
« Il ne pourra plus se brosser les dents, boutonner une chemise, se raser, cirer-lacer-délacer ses chaussures, enduire un mur, pincer la joue de Sylvia, boire une chope, attraper un ballon, écrire une lettre, sculpter un bâton, glisser la clé dans la serrure, déplier le journal, rouler une cigarette, tirer la luge, décrocher le téléphone, se peigner, changer un pneu de vélo, ceinturer son jean, se torcher, payer à la caisse, couper sa viande, se suspendre aux branches, tendre un ticket de métro, héler le bus, applaudir, mimer Elvis à la guitare, signer, serrer une fille contre lui, danser avec une fille, donner la main à une fille, passer les cheveux d'une fille derrière son oreille, dénouer un ruban, toucher l'oreille d'une fille, la cuisse d'une fille, le ventre d'une fille, le sexe d'une fille, son sexe à lui, se pendre, s'ouvrir les veines, se tirer une balle, même se foutre en l'air il ne peut pas. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Résilience – handicap - natation- handisport – hommage
ATOUTS
Leçon d’humanité – beaux personnages secondaires – documenté
MOOD
Avant de regarder des épreuves de natation paralympiques
À NOTER
Prix Handi-Livres du meilleur roman 2020
Valentine Goby est née à Grasse en 1974. Elle a publié quatorze romans en vingt ans, dont, chez Actes Sud, Kinderzimmer en 2013, un livre avec lequel elle a obtenu treize prix littéraires, Baume en 2014, Un paquebot dans les arbres en 2016 puis Murène en 2019. Passionnée par l'histoire et par la transmission, la mémoire est son terrain d'exploration littéraire essentiel. Le Palmier, son quinzième roman, est paru en 2025.
Détails du produit
Fiche technique
- Pages
- 384
- Éditeur
- Actes Sud
La presse en parle
Le Figaro Littéraire
29 août 2019
Un plaidoyer contre l’intolérance et l’ignorance
La Croix
16 oct. 2019
L’écriture très imagée de Valentine Goby sert ce roman à la perfection
L'Obs
2019
Ouvrage d’une grande puissance
Panorama
2019
ELLE
18 nov. 2021
Midi Libre
2019
Point de vue
2019
Virtuose
Le Courrier
2019
Une écriture tendue et poétique
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1956. François a 22 ans, il est amoureux, sportif et a la vie devant lui. Jusqu’à l’accident… Une électrocution par une catenaire le laisse amputé de ses bras. Désormais totalement dépendant, François se fige dans un quotidien d’humiliations ordinaires, de regards fuyants, de gestes qu’on ne peut plus faire. Les prothèses n’en sont encore qu’à leur balbutiement, aucun appareillage ne va pouvoir l’aider. Même l’amour ne semble pas surmonter cette épreuve.
Et puis… une murène. Oui, une murène entre deux vitres d’aquarium, si laide, mais qui ondule pourtant avec grâce, dans son élément. C’est l’étincelle. Une envie renaît : nager, se mouvoir autrement. Se réinventer tout simplement. On suit alors avec beaucoup d’émotion la métamorphose et ce retour à la vie de François. Nous vivons aussi les débuts du handisport jusqu’aux jeux paralympiques de Tokyo en 1964.
Dans ce roman d’une rare intensité, Valentine Goby nous livre avec beaucoup de sensibilité l’après, les différentes étapes de l’enfermement à la reconstruction. Une vraie leçon de courage sans pathos. Un roman juste et lumineux dans lequel l’art du Kintsugi, « les cicatrices précieuses », prennent tout leur sens !
FRAGMENT de Murène
« Il ne pourra plus se brosser les dents, boutonner une chemise, se raser, cirer-lacer-délacer ses chaussures, enduire un mur, pincer la joue de Sylvia, boire une chope, attraper un ballon, écrire une lettre, sculpter un bâton, glisser la clé dans la serrure, déplier le journal, rouler une cigarette, tirer la luge, décrocher le téléphone, se peigner, changer un pneu de vélo, ceinturer son jean, se torcher, payer à la caisse, couper sa viande, se suspendre aux branches, tendre un ticket de métro, héler le bus, applaudir, mimer Elvis à la guitare, signer, serrer une fille contre lui, danser avec une fille, donner la main à une fille, passer les cheveux d'une fille derrière son oreille, dénouer un ruban, toucher l'oreille d'une fille, la cuisse d'une fille, le ventre d'une fille, le sexe d'une fille, son sexe à lui, se pendre, s'ouvrir les veines, se tirer une balle, même se foutre en l'air il ne peut pas. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Résilience – handicap - natation- handisport – hommage
ATOUTS
Leçon d’humanité – beaux personnages secondaires – documenté
MOOD
Avant de regarder des épreuves de natation paralympiques
À NOTER
Prix Handi-Livres du meilleur roman 2020