
Une heure de ferveur

NOTES DES LECTEURS
NOTRE PITCH
Kyoto. Ses temples, ses saisons, ses silences. Haru, marchand d’art, amateur de femmes, de whisky et de calligraphie a une brève liaison avec une Française de passage. Mais un jour, il apprend qu’elle est enceinte : « L’enfant est de toi. Si tu cherches à me voir ou à le voir, je me tue. »
Alors il n’ira pas contre l’interdiction. Mais il la contournera. Subtilement. Délicatement. Par l’intermédiaire d’un photographe discret, payé pour voler des instants de vie, il s’invite en spectateur fidèle de cette enfant qu’il ne pourra jamais nommer, ni toucher, mais qu’il aimera plus que tout. Imprégné d’art, soutenu par ses amis précieux, Haru va poursuivre malgré tout sa vie d’hédoniste avec un vide qui ne sera jamais comblé.
Avec beaucoup de finesse, Muriel Barbery livre un texte tout en retenue, empreint d’émotion, de beauté et de solitude.
Une déclaration d’amour muette, pudique, poignante.
FRAGMENT d'Une heure de ferveur
« — La forme est la beauté de la surface, dit-il en se relevant, c’est sans doute ce qui me plaît autant ici, le Japon me sauve de mes profondeurs.
Dans le train du retour, pendant que Paul dormait, Haru médita ses mots en même temps que d’autres lui revenaient inopinément en mémoire : Hélas le séisme a eu lieu à faible profondeur et les ondes n’ont pas eu le temps de s’atténuer. Mais c’est tout à fait ça, se dit-il, c’est tout à fait l’âme japonaise, par notre terre et par notre destin nous sommes condamnés à rester près de la surface et, coupés de notre profondeur intérieure, nous prenons de plein fouet les désastres et les cataclysmes. Puis, une fois semée la désolation, nous transformons le cauchemar en beauté et regardons le fond des cieux qui se fane. À cet instant, il songea à son père et pensa : Dans la santé, dans la maladie, nous n’avons jamais été intimes, nous sommes demeurés près de la surface et tout, dans ma vie, a été sculpté par cette impossible profondeur. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Kyoto – jardins - fil invisible – paternité fantôme - amitié - art
ATOUTS
La délicatesse de l’écriture - un décor japonais magnifiquement esquissé, entre temples et jardins de pierre – un amour d’une grande pudeur
MOOD
À lire quand on a envie de se taire, de ralentir, d’écouter le vent dans les bambous.
À NOTER
Dans Une rose seule, écrit avant Une heure de ferveur, on suit Rose quelques années plus tard, venue au Japon après le décès de son père. Les deux livres peuvent se lire indépendamment.
Muriel Barbery est née en 1969 à Casablanca, Maroc. Elle est normalienne et agrégée de philosophie. Elle a enseigné la philosophie pendant quinze ans avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Lauréate d’une résidence à la Villa Kujoyama, elle vit deux ans à Kyoto en 2008 et 2009. Après une escale de trois ans à Amsterdam, elle est aujourd’hui installée dans la campagne tourangelle.
Détails du produit
Fiche technique
- Pages
- 256
- Éditeur
- Actes Sud
La presse en parle
LE FIGARO LITTÉRAIRE
2022
Sa voix est un chant
LE PARISIEN WEEK-END
2022
Qui se contemple autant qu’il se lit
RTL
2022
LE MONDE DES LIVRES
2022
FRANCE CULTURE
2022
Émerveillement
LA CROIX
4 déc. 2022
De puissantes réflexions
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Kyoto. Ses temples, ses saisons, ses silences. Haru, marchand d’art, amateur de femmes, de whisky et de calligraphie a une brève liaison avec une Française de passage. Mais un jour, il apprend qu’elle est enceinte : « L’enfant est de toi. Si tu cherches à me voir ou à le voir, je me tue. »
Alors il n’ira pas contre l’interdiction. Mais il la contournera. Subtilement. Délicatement. Par l’intermédiaire d’un photographe discret, payé pour voler des instants de vie, il s’invite en spectateur fidèle de cette enfant qu’il ne pourra jamais nommer, ni toucher, mais qu’il aimera plus que tout. Imprégné d’art, soutenu par ses amis précieux, Haru va poursuivre malgré tout sa vie d’hédoniste avec un vide qui ne sera jamais comblé.
Avec beaucoup de finesse, Muriel Barbery livre un texte tout en retenue, empreint d’émotion, de beauté et de solitude.
Une déclaration d’amour muette, pudique, poignante.
FRAGMENT d'Une heure de ferveur
« — La forme est la beauté de la surface, dit-il en se relevant, c’est sans doute ce qui me plaît autant ici, le Japon me sauve de mes profondeurs.
Dans le train du retour, pendant que Paul dormait, Haru médita ses mots en même temps que d’autres lui revenaient inopinément en mémoire : Hélas le séisme a eu lieu à faible profondeur et les ondes n’ont pas eu le temps de s’atténuer. Mais c’est tout à fait ça, se dit-il, c’est tout à fait l’âme japonaise, par notre terre et par notre destin nous sommes condamnés à rester près de la surface et, coupés de notre profondeur intérieure, nous prenons de plein fouet les désastres et les cataclysmes. Puis, une fois semée la désolation, nous transformons le cauchemar en beauté et regardons le fond des cieux qui se fane. À cet instant, il songea à son père et pensa : Dans la santé, dans la maladie, nous n’avons jamais été intimes, nous sommes demeurés près de la surface et tout, dans ma vie, a été sculpté par cette impossible profondeur. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Kyoto – jardins - fil invisible – paternité fantôme - amitié - art
ATOUTS
La délicatesse de l’écriture - un décor japonais magnifiquement esquissé, entre temples et jardins de pierre – un amour d’une grande pudeur
MOOD
À lire quand on a envie de se taire, de ralentir, d’écouter le vent dans les bambous.
À NOTER
Dans Une rose seule, écrit avant Une heure de ferveur, on suit Rose quelques années plus tard, venue au Japon après le décès de son père. Les deux livres peuvent se lire indépendamment.