La BD Les Rufians – Éditions Ilatina de Rodolfo Santullo & Dante Ginevra
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NOTES DES LECTEURS

NOTRE PITCH

Buenos Aires, 16 juin 1955, la place de mai est bombardée. Ce coup d’État ainsi que la tentative d’assassinat du président Perón échouent mais cette attaque coutera la vie à plus de 300 innocents.

Rodolfo Santullo et Dante Ginevra imaginent 12 histoires en amont de cet événement tragique. On y croisera tout le bas-fonds de Buenos Aires, des “rufians“ qui pourraient clairement faire partie d’un casting de Tarantino : mafieux, maquereaux, ripoux et prostitués apparaissent par tranche de vie et vont jouer un rôle dans cette journée du 16 juin.

On a follement détesté ces personnages outranciers, déjantés, animés par l’appât du gain et l’ambition pour les uns, par l’amour ou une cause honorable pour les autres. Le dessin noir et blanc, souvent hachuré avec des visages aux expressions accentuées proches de la caricature, sert parfaitement le propos à la fois noir et cynique. 

Cette fiction nous offre avec beaucoup d’humour et des chutes savoureuses une analyse sarcastique de la grande Histoire. 

FRAGMENT de Les Rufians 

« - Alors… Ce sera le 16 juin.
- Les avions décolleront tôt le matin. Gargiulo avancera depuis le port et prendra le siège du gouvernement.
- Gargiulo est confirmé alors ?
- Il le sera.
- Mais… le gouvernement n’a pas prévu un acte ce jour-là ? Sur la place, non ? Pour laver l’offense faite au drapeau.
- Oui, c’est ça.
- Et qu’est-ce qu’on fait avec le public qu’il y aura ?
- Que les civils lèche-bottes aillent se faire foutre. »

LES MOTS QUI VIENNENT

Buenos Aires - coup d’État du 16/06/55 - banditisme – Place de mai – cynisme

ATOUTS

Une plongée dans les bas-fonds de Buenos Aires - L’humour noir – les personnages hauts en couleur !

MOOD

En écoutant un air de tango

Rodolfo Santullo est né en 1979 au Mexique de parents Uruguayens exilés, il est écrivain, journaliste, scénariste et éditeur de bande dessinée. Ce fer de lance de la BD uruguayenne (où il réside) a publié une dizaine de bandes dessinées aux côtés de dessinateurs tels que Matías Bergara, Max Aguirre, Dante Ginevra ou Marcos Vergara. Plusieurs d'entre elles ont été traduites et publiées à l'étranger.

Dante Ginevra est né à Buenos Aires en 1976, il a commencé par dessiner des strips dans des magazines mensuels.

En Argentine, ce dessinateur et illustrateur a publié de nombreuses bandes dessinées aux côtés de scénaristes tels que Diego Agrimbau ou Rodolfo Santullo et a participé à plusieurs anthologies de BD. Il a également publié des mini-séries en Italie, des romans graphiques en Uruguay, en Espagne, en Angleterre, aux Etats-Unis et en France (éditions Insula et Sarbacane).

Détails du produit

Les Rufians - Ilatina

Fiche technique

Pages
89
Éditeur
Ilatina

La presse en parle

planète bd

21 février 2022

Une relève du tonnerre qu’on n’aurait voulu manquer pour rien au monde

Rodolfo Santulo, d'origine mexicaine, est déjà un peu connu des lecteurs français. (…) Son style au trait hachuré, sombre et très nerveux, (…) convient cependant parfaitement aux petits chapitres imbriqués de ce polar coup de poing. Celui-ci décrit les méandres de la dure vie du peuple de la rue, pris entre la misère pure, les mafias locales, et les juntes militaires, dans un style génial, qui rappellera le meilleur de Carlos Trillo, Eduardo Russo, Munoz et Sampayo. Une relève du tonnerre qu’on n’aurait voulu manquer pour rien au monde, surtout dans le petit format comics broché de cette nouvelle collection Viva libre ! (…)

actua bd

 16 février 2022

une histoire envoûtante de complots, rixes, braquages, et bien sûr, de tangos…

Composé par cette mosaïque de petites histoires entrecroisées, le rythme de l’album commence en douceur. On nous présente chaque personnage, sa besogne ordinaire et les petites misères qui la composent. Dans la lignée des nouvelles de Roberto Arlt et de Roberto Mariani, c’est un univers gris, où l’indigence morale semble se refléter sur les habits et les lieux où habitent ses créatures marginales. Le trait fin de Dante Ginevra devient léger et caricatural quand ils sont épris de cupidité ou mis en évidence, puis évolue vers l’obscur et le touffu, au moment où le drame les frappe et le poids des événements les écrase. La mort, portée par une lame ou une balle, n’est jamais loin dans ses quartiers, sous les airs mélancoliques des tangos d’Enrique Santos… Alternant entre humour déjanté et réalisme social, les histoires de Rufians dressent un tableau sombre de la capitale argentine. Et pourtant, une lueur d’espoir brille : Perón. Sans tomber dans l’apologie du président général des armées, qui encore de nos jours jouit d’un prestige considérable chez les classes populaires, l’album illustre l’emprise de sa personne et la dévotion sincère des plus démunies envers lui, allant même à se rallier au-delà de leurs différences pour lui porter main forte.

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