Le Son de ma voix de Ron Butlin - éditions Quidam
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Coup de coeur

Le Son de ma voix

Pages:144
Éditeur:Quidam
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NOTES DES LECTEURS

NOTRE PITCH

Morris pourrait être heureux ; un bon job, une femme qu’il aime, des enfants merveilleux. Mais voilà, Morris est alcoolique. 

Le pitch pourrait s’arrêter là, et peut-être, cher lecteur, vous auriez déjà passé votre chemin. Grave erreur, ce court texte est un petit bijou.

« Bientôt, tu seras capable de raisonner assez bien pour ne plus rien sentir du tout. »

Dès les premières pages, l’utilisation du "tu" crée immédiatement une intimité avec le lecteur. Cette petite voix qui s’adresse à Morris, c’est celle qui prend le dessus, la voix intérieure de son double diabolique… Dès lors, on s’identifie, on compatit, et surtout on a qu’une envie, qu’il repose le verre, qu’il s’en sorte. Pour lui. Pour cette femme aimante et patiente. Pour ses enfants.

Parce qu’ici, point vraiment d’extrême ; l’alcool ne le rend ni vraiment euphorique, ni vraiment démoniaque. C’est sa faille, sa dépendance qui s’immisce et qui prend sans bruit le contrôle de sa vie.

Un texte coup de poing, empathique voire poétique sur un thème maléfique : L’Assommoir du XXe siècle…

FRAGMENT DE LE SON DE MA VOIX

« Mais il y a deux sortes de présent, n’est-ce-pas : celui avec un verre, et celui sans. Pas très difficile comme choix. Pour toi.
Aussi, as-tu pensé, il y a seulement deux endroits dans le monde : là où il y a de quoi boire, et là où il n’y a pas de quoi.
Quelque part – et nulle part. Mais tu sais où tu en es avec ça. Tu sais que cela te tire d’affaire. Tu sais quand t’arrêter. Pas de balbutiement ni de chute pour toi. Tu sais exactement ce que tu fais : assez ou trop. »

LES MOTS QUI VIENNENT

Alcoolisme – histoire d’amour – addiction - compassion - solitude

ATOUTS

Une merveilleuse plume – l’ambiance – la douceur qui s’en dégage malgré un sujet lourd…

MOOD

Après une gueule de bois en écoutant Gainsbarre

Ron Butlin est né à Édimbourg en Écosse en 1949. Romancier, dramaturge et poète contemporain. Avant de se consacrer à l’écriture, il a été valet de pied dans des ambassades et hôtels, auteur de chansons dans un groupe pop, ou encore racleur de bernacles sur les barges de la Tamise. C’est en 1979 qu’il sort son tout premier ouvrage, Creatures Tamed by Cruelty, un livre comprenant des poèmes en anglais et en écossais. Ses œuvres sont aujourd’hui variées (nouvelles, recueils de poésie, théâtre, livrets d’opéra) et sont traduites dans une douzaine de langues.

Détails du produit

Ron Butlin
Le Son de ma voix - Quidam

Fiche technique

Pages
144
Éditeur
Quidam

La presse en parle

Lire
François Busnel

2004

Un petit bijou

Un petit bijou. De style et de force […] Envoûtant, hypnotique, surprenant […] Le Son de ma voix est un roman noir, résolument noir. D’un noir qui brille de l’éclat des pierres précieuses.

Chronicart

mars 2004

Parmi les textes les plus puissants sur ce sujet

Le Son de ma voix se place d’emblée parmi les textes les plus puissants et intenses qu’on ait pu lire sur ce sujet difficile, presque impossible à appréhender sans sombrer dans le misérabilisme, la compassion ou les artifices d’écriture : l’alcoolisme. [...] Il en résulte un texte d’une intensité et d’une violence sourdes et rentrées, un portrait d’une saisissante lucidité.

les Inrockuptibles

25 fev. 2004

L’émouvant roman d’un divorce

Le Son de ma voix dépasse de beaucoup le simple thème de l’alccolisme, et devient l’émouvant roman d’un divorce pour faute (imaginaire, mais cela ne change strictement rien à la chose) prononcé dès l’enfance entre le moi et le monde

le Matricule des anges

18 nov. 2021

Exceptionnelle cuvée

Le procédé de narration adopté par Butlin (Le Son de ma voix est écrit à la seconde personne du singulier), maîtrisé à la perfection, n’est pas étranger à cette exceptionnelle cuvée. À déguster.

Sofa

avr. 2004

Un roman obsédant

Le son déchirant de cette voix s’insinue dans le lecteur comme l’alcool dans le sang. Rarement roman n’aura été à ce point obsédant

le Magazine littéraire

juin 2004

Sans juger

Morris Magellan ne boit pas pour oublier, il boit pour apprivoiser sa mort. [...] Impassible, Butlin instruit sans juger cette quête d’un homme qui tente de s’inventer une vie.

Biblioblog

Une très belle et grande découverte.

Il y a parfois des textes qui te remuent jusqu'au plus profond des tripes. Tu ne t'y attendais pas, tu avais ouvert ce livre-là en te disant "pourquoi pas"… Ni le nom de l'auteur, ni le titre du livre n'aurait pu te laisser présager de la force contenue à l’intérieur de ces pages. Et puis, tu refermes le livre, sonné, ivre des mots et du talent de Ron Butlin, un nom que tu n'es pas prêt d'oublier. (...)
Quel roman ! Quelle écriture ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ainsi été happée dès les premières lignes, dès les premiers mots (...)
L'écriture de Ron Butlin est absolument envoûtante. Il nous prend dans ses filets et ne nous lâche plus jusqu'à la dernière page. Et pourtant, rien de grandiloquent ou d'ostentatoire. C'est une écriture qui pourrait sembler à première vue d'une grande simplicité, mais où en réalité chaque mot est minutieusement choisi et dont la sobriété ne fait que renforcer le propos.

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