Oyana d'Eric Plamondon Quidam éditeur
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Coup de coeur

Pages:152
Éditeur:Quidam
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NOTES DES LECTEURS

NOTRE PITCH

Une lettre de Nahua Sanchez à son mari, Xavier. Une lettre pour lui avouer que depuis plus de 23 ans d'union, elle lui cache une vérité trop lourde à porter. Non elle n'est pas l'orpheline française élevée par ses oncle et tante au Mexique. Elle est Oyana, née au Pays basque en 1973. À cette époque l'ETA fait des ravages. En 1995, elle s'est trouvée mêlée à un attentat meurtrier et a dû fuir la France, laisser sa famille. En mai 2018, quand elle apprend la dissolution de l'ETA, elle décide de revenir…

L'aveu d'Oyana, écrit comme un journal intime, est entrecoupé de textes très documentés sur l'histoire du Pays basque et celle de l'ETA. C’est à la fois instructif, en particulier sur les liens entre le Québec et le Pays basque, mais c’est également une réflexion sur l’engagement, le remord et l’exil. En bonus, l’auteur nous offre une très belle fresque de de la région.

FRAGMENT de Oyana

« Pour toi, Xavier

Je te dois un tas d'explications. Ça risque d'être long. J'essaie depuis plusieurs jours de trouver comment faire. Quoi qu'il en soit, j'ai décidé de ne pas te demander pardon. Ce que je te demande, c'est d'essayer d'au moins comprendre en dépit des raccourcis inévitables. Je pourrai te demander de me faire confiance, mais tu le fais déjà depuis plus de 20 ans."  

LES MOTS QUI VIENNENT

ETA – culpabilité – mensonge – exil – Histoire - Pays Basque

ATOUTS

Court roman mais qui apporte plus de réflexion qu’il n‘y parait de prime abord. Plusieurs registres : intimiste, documentaire et thriller sur le dernier tiers.

MOOD

Idéal pendant un séjour au Pays Basque 

À NOTER

On a beaucoup aimé le personnage d'Oyana et on aurait aimé l'explorer davantage pour susciter encore plus d’empathie

Éric Plamondon, né au Québec en 1969, a étudié le journalisme à l’université Laval et la littérature à l’UQÀM (Université du Québec à Montréal). Il vit dans la région de Bordeaux depuis 1996 où il a longtemps travaillé dans la communication. Il a publié au Quartanier (Canada) le recueil de nouvelles Donnacona et la trilogie 1984 : Hongrie-Hollywood Express, Mayonnaise et Pomme S, publiée aussi en France aux éditions Phébus. 

En 2019, il a publié Taqawan paru au Quidam.

Détails du produit

Oyana - Quidam

Fiche technique

Pages
152
Éditeur
Quidam

La presse en parle

Livre hebdo

fev. 2019

Une histoire intime et politique du peuple basque

Eric Plamondon raconte une histoire intime et politique du peuple basque. Et rend subtilement aux faits leur complexité et leur ambivalence.

(…)Entrelaçant la confession d'Oyana, les brouillons de sa lettre, les tâtonnements de son récit intime aux chapitres d'une “sorte de roman“ qu'elle a commencé à écrire pour parler de son pays sans dévoiler ses propres secrets, Eric Plamondon trouve dans cette narration en fragments un moyen d'explorer des questions sans réponses univoques : l'engagement individuel pris dans le combat collectif, les zones ambiguës entre résistance et terrorisme, la légitimité de la violence face à la raison d’Etat, le poids du remord et des dettes, les conflits de loyauté… A son compagnon, Oyana ne veut pas “demander pardon“ mais lui donner des clés pour comprendre. Comprendre n'est pas justifier, ni excuser. C'est rendre aux faits leur complexité, leur ambivalence. C'est ce que fait subtilement le romancier. Aux lecteurs de tracer leur propre voie.

Actualitté

6 mars 2019

Un roman à l’os, sobre et singulier

Avec ce roman à l’os, sobre et singulier, Eric Plamondon nous offre l'histoire d'Oyana, une histoire de fuite contrariée, une histoire de mensonges et d’oubli impossible, d'où le passé émerge avec la violence d’une baleine surgie de la mer. (…) En toile de fond se dessinent la question de l’identité et un questionnement lancinant sur les “ismes” - régionalisme, indépendantisme, nationalisme…- de part et d’autre de l’Atlantique, au Pays basque comme au Québec. Plamondon, dont le précédent roman, Taqawan, paru chez Quidam, a obtenu le Prix France-Québec 2018, interroge aussi la violence et le mensonge, agitant des spectres qui hantent notre monde à l’heure de l’arrestation de Cesare Battisti et de la traque des anciens brigadistes. Avec ses phrases coup de poing et pourtant retenues, une construction mêlant la confession épistolaire au récit distancié, rythmé par un tempo digne du Blue Rondo a la Turk, le récit nous emmène au galop vers un dénouement inattendu. "C’est en soi que se joue la vraie guerre d’indépendance”, nous assure l’écrivain. Il a placé son livre sous les auspices de Marguerite Yourcenar dont un passage cité en exergue contient cette phrase: “s’il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d’expliquer sa vie”.

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