le livre Une place à table -  l'antilope de Joshua Halberstam
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Coup de coeur

Pages:382
Éditeur:Éditions de l'Antilope
(5/5)

NOTES DES LECTEURS

NOTRE PITCH

« L’homme a reçu l’imagination pour compenser ce qu’il n’est pas ; et le sens de l’humour pour le consoler de ce qu’il est »

Elisha a une voie toute tracée : il prendra la suite de son père et deviendra rabbi hassidique à Brooklyn. Mais voilà, Elisha a soif d’apprendre, soif de découvrir. Avec l’accord de son père, il s’inscrit à l’université pour étudier l’anthropologie à Manhattan. Il y découvre un autre monde, il y rencontre Katrina. Très vite, il va se retrouver face des choix cornéliens…

Si nous étions au fait du cadre, de quelques rites et des astreintes très strictes imposées à la vie quotidienne de cette communauté, nous avons découvert la beauté de certains messages, d’une philosophie souvent universelle. Et c’est probablement pour cela que le personnage principal n’est pas en rupture : attaché à sa culture, à sa lignée, il peine à tout abandonner. On se lie d’ailleurs à ce père finalement assez ouvert ; on s’attache à l’oncle plus tiraillé mais d’une grande sagesse, avec ses failles et son humour décalé.

Au-delà du récit d’Elisha qui nous tient, de cette plongée dans cet univers ultraorthodoxe si déroutant, on reçoit des histoires, plein d’histoires. Le texte est en effet ponctué de citations de rebbe ou d’auteurs souvent très drôles et de paraboles d’une justesse inouïe qu’on aimerait retenir pour conter le soir à nos enfants.

Un texte très touchant, romantique et instructif !

FRAGMENT de Une Place à table 

« Je sais, je sais, reprit reb Sender. Ton oncle prend des avions et tout le tralala pour Washington, il rencontre des scientifiques et des gros bonnets du gouvernement et tout le tralala, mais je vais te dire une chose, même avec des chaussures de luxe aux pieds, il arpente toujours les routes poussiéreuses du shtetl. C’est là-bas, sa maison. On n’y échappe jamais vraiment. Aucun de nous n’y échappe. »

LES MOTS QUI VIENNENT

Juifs ultraorthodoxes – filiation – Brooklyn – tolérance - coutumes – savoir – dilemme – transmission - roman d’apprentissage

ATOUTS

L’art du récit - les dictons et allégories disséminés au sein du récit qui agrémentent le propos – la plongée dans cette communauté ultraorthodoxe

MOOD

Après ou avant Unorthodox ou Les Shtisel !

À NOTER

L’auteur connait son sujet : il est lui-même issu d’une lignée de rabbins hassidiques de Brooklyn, a étudié la philosophie à New-York... - On aurait aimé entendre davantage les femmes de la communauté

Romancier et essayiste, Joshua Halberstam est né dans une famille de Hassidim américains. Il a étudié la philosophie à l’université de New York, tout en poursuivant des études talmudiques. Une place à table est son premier roman.

Détails du produit

Une place à table - Éditions de l’Antilope

Fiche technique

Pages
382
Éditeur
Éditions de l'Antilope

La presse en parle

LInternaute

25 mars 2018

Premier roman très abouti

En ce début des années 1970, l’Amérique manifeste contre le Vietnam, découvre la liberté sexuelle, rêve d’une autre politique. Rescapé des camps à quinze ans Oncle Shaya, personnage double tiraillé entre la religion et l’hédonisme sera le premier à entrouvrir les portes de l’extérieur en initiant le jeune homme si sérieux à la lecture d’Henry Miller, à la découverte de Manhattan si proche et pourtant si lointaine, au jazz et au swing.

À la fac où Elisha décide contre sa famille d’étudier, il rencontre Katrina, une jeune femme du Midwest avec une seule fossette. (…) Et si Elisha, en suivant Katrina, contre tous les préceptes appris dans sa vie, devenait en fait ce qu’il est vraiment ?

Premier roman très abouti et à la veine sans nul doute autobiographique (l’auteur est né dans une famille ultra-orthodoxe et a étudié la philosophie à l’université), Une place à table explore une communauté mal connue, mais aussi ce besoin, jeune, de découvrir sa propre voie, de partir à sa propre recherche. Une quête où malgré l’opposition des siens, Elisha peut compter sur l’amour paternel, qui lui permettra de comprendre ce qui se joue en lui.

Un livre fin et délicat qui explique comment chacun d’entre nous peut changer, exister pour soi, imposer son désir. Une réussite.

Cultures J

2018

Dans la lignée des romans de Chaim Potok sur le monde hassidique new-yorkais.

Elisha, un jeune hassid héritier d’une lignée renommée, se bat entre traditions et désirs, religion et raison. (…) Elisha étudie l’anthropologie, fréquente toutes sortes de gens, se laisser interpeller par des idées différentes. Il découvre les auteurs classiques profanes, le jazz, les restaurants non cashers, et surtout Katrina. Et là, il doit jongler avec deux perceptions, deux styles de vie antinomiques. A la surprise d’Elisha, un des auteurs qu’il est amené à découvrir, Franz Kafka, est aussi d’une certaine manière à la frontière de ces mondes, et l’envie d’en savoir plus permet à Elisha de découvrir une époque qui lui était mal connue, et de s’apercevoir que les frontières entre les uns et les autres sont finalement plus ténues qu’il ne semble.

Les contes hassidiques émaillent le texte. En effet, il y en a toujours un qui permet d’accompagner la réflexion de l’un ou l’autre personnage, sans pour autant trop sembler le contraindre et montrer qu’au-delà des contraintes de la Loi, il y a l’être humain dans sa complexité, accepté tel qu’il est. (…)Le regard de l’auteur sur le monde hassidique est à la fois bienveillant et lucide. (…) Un roman qui ne devrait pas passer inaperçu !

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