Mikado d'enfance
NOTES DES LECTEURS
NOTRE PITCH
Quarante ans après “lévénement“, un mail inattendu va réveiller un incident traumatique de l’enfance de l’auteur : une exclusion temporaire décidée par son collège suite à un acte antisémite mené à plusieurs.
« Comment voulez-vous que mon fils soit antisémite alors que mon père est mort à Auschwitz ? », répliquera sa mère.
Se souvenir des détails, rassembler les pièces du puzzle…, l’auteur explore ici les souvenirs familiaux qui ont façonné son cheminement alors que cette histoire, ancrée dans sa mémoire, demeure comme une blessure profonde.
Fils d'une mère juive et d'un père catholique - tous deux anticléricaux -, Gilles Rozier se spécialise, à l'âge adulte, dans la culture yiddish, comme un retour aux sources. L’auteur nous livre une réflexion sur la manière dont le passé dicte nécessairement le présent.
Un récit touchant, pudique, sur les racines, reflet d’un après-guerre silencieux qui cherche à taire pour oublier.
FRAGMENT DE Mikado d'enfance
« Ce jour de 1974, le ciel avait failli tomber sur la tête de la sixième 2. La classe de l'enfant aux yeux bleus. À trente minutes près, j'aurais pu mourir dans l'effondrement du faux plafond, en compagnie de mes camarades. Vincent, Pierre, Pascale et les autres de la photo. Pour moi, c'est l'année suivante que le plafond s'est vraiment effondré. À la fin du printemps, alors que la campagne resplendissait autour du collège, les cerisiers étaient en fleurs, les prairies à flanc de coteaux verdissaient et moi, j'ai pris un coup de massue. Ça s'est passé là, en ce lieu, au collège de Vizille. »
LES MOTS QUI VIENNENT
Antisémitisme – mémoire familiale – enfance - secret
ATOUTS
Réflexion riche sur les racines – les expressions et pointes d’humour, reflets des non-dits familiaux face à la Shoah – l’ambiance du collège dans les années 70
MOOD
Avant d'éplucher ses albums photos d'enfance
Gilles Rozier est né à Grenoble en 1963. Il est traducteur de l’hébreu et du yiddish. Il a cofondé, en 2016, les éditions de l’Antilope. Il est également l’auteur de sept romans.
Détails du produit
Fiche technique
- Pages
- 192
- Éditeur
- Éditions de l'Antilope
La presse en parle
Liberation
Août 2019
Roman initiatique, humble et souvent émouvant
Courant autour du tourniquet de son enfance, déjouant avec grâce les nids-de-poule me, myself and I de l'autofiction, Gilles Rozier s'inspire du souffle des vies convoquées pour élaborer ce roman initiatique, humble et souvent émouvant, qui nous invite aussi, avec Aragon, à prendre toujours le «parti des fusillés».
LE MONDE des livres
Août 2019
Gilles Rozier défait les silences
Psychologies
Août 2019
Bouleversant
l'OBS
Août 2019
Un texte tout en finesse
Le courrier de Genève
Août 2019
Racines enfouies
The times of israël
4 Août 2019
Le traumatisme d’enfance selon Gilles Rozier
- (...) quelques éléments biographiques s’imposent dans ce livre à l’évidence très personnel. Vos parents se sont installés à Grenoble, fief paternel. Sauf erreur, le prénom du père, catholique, n’est pas précisé…
- Non, en effet, il n’y a pas son prénom dans ce livre.
- Votre mère, juive et fille de déporté, s’appelait-elle bien Annette Szwarcbrot ?
- Ce n’est ni le vrai prénom ni le vrai nom.…
- Peu importe, finalement, la véracité des noms et prénoms. L’idée n’est-elle pas de souligner la volonté de votre mère d’adopter « un bon nom français pour se fondre dans la masse » ?
- Bien sûr. J’ai joué avec cela. Dans un passage du livre, je dis que j’aurais pu changer les prénoms dès la première ligne mais que j’avais envie des vrais. Et finalement, j’ai modifié la plupart. C’est la liberté octroyée par le roman…
Suite de l'interview ici :